Herbier urbain

« Libère-toi de tes carcans et renais aussi résistante qu’une mauvaise herbe. » Cette devise, Mona Caron l’a faite sienne à travers la création depuis plusieurs années d’un incroyable herbier urbain. À San Francisco où elle réside et dans le monde entier, cette street-artiste suisse peint d’immenses herbes folles et sauvages — des gentianes, des asclépiades, des salicornes — qui partent à la conquête des immeubles. Un travail à la fois de titan — certaines œuvres dépassent les 50 mètres de haut —, et de fourmi, pour sculpter le drapé d’un pétale ou le détail d’un pistil.

L’artiste muraliste Mona Caron utilise les murs des villes du monde entier comme toiles pour ses portraits agrandis de plantes sauvages. Selon elle, elles représentent ce qui survit en marge de la société. Et elle souhaite que nous y prêtions plus d’attention.

Caron vit à San Francisco, mais elle est originaire de la Suisse italienne. Elle a commencé sa carrière en réalisant des vues à vol d’oiseau de villes et a longtemps été considérée comme une artiste du paysage urbain.

Mais il s’est passé quelque chose il y a quelques années. Elle s’est mise à faire le contraire : peindre en grand des choses minuscules. Plus précisément, des mauvaises herbes, ces petites plantes sauvages qui poussent partout dans les fissures des trottoirs, ces plantes sur lesquelles les gens marchent. « Moins on y prête attention, dit Caron, plus je vais les peindre en grand ! Je ne peins pas de délicates petites illustrations botaniques de grand-mère », précise Caron. Pour elle, les mauvaises herbes sont des plantes qui ont du pouvoir.

@mona.caron

Via https://bulletin.fr/les-bonnes-infos/
https://theworld.org/stories/2016-08-31/muralist-painting-weeds-represent-margins-society