Rapatriement NFT du patrimoine africain

Chidi Nwaubani a lancé la plateforme Looty pour récupérer des objets d’art africains volés par des colonisateurs européens en créant des répliques en 3D, en les vendant sous forme de jetons non fongibles (NFT) et en utilisant le produit pour financer de jeunes artistes africains. Le site web a été lancé le 15 mai 2022.

Le nom Looty fait référence à l’acte de pillage (le butin se dit loot en anglais) et est également un hommage ludique au chien Looty, qui a été retrouvé par un capitaine britannique après que les troupes ont pillé le palais d’été près de Pékin en 1860. Ramené à Londres, le chien a été offert à la reine Victoria.

Le processus de restitution numérique commence par ce que Chidi Nwaubani a appelé un “braquage d’art numérique”.

Par cette procédure, légale dans la majorité des lieux culturels, un membre de l’équipe Looty se rend dans un musée et scanne un objet cible à l’aide d’une technologie permettant de créer un double sous la forme d’une image 3D.

A la suite de la numérisation, un NFT de l’image est créé et mis en vente via le site Web Looty, qui agit également comme une galerie en ligne où tout le monde peut voir les images gratuitement.

Chidi Nwaubani a déclaré que 20% du produit des ventes de NFT iraient à des subventions pour les artistes africains âgés de 25 ans ou moins.

Les premiers NFT de Looty sont basés sur une image de plusieurs bronzes du Bénin qui ont été pillés par les troupes britanniques en 1897 par les troupes britanniques dans l’actuel Nigeria et sont maintenant conservés au British Museum de Londres.

Six NFT basés sur ces objets sont disponibles à la vente via Looty (et la plateforme rarible) au prix de départ de 0,99 ETH (1 936 $).

via https://www.club-innovation-culture.fr/looty-rapatrier-numerique-objets-art-africains/