Professeure d’histoire des jardins et du paysagisme, Chiara Santini retrace la riche histoire des Champs-Élysées, marqués dès leur origine par une dimension ambiguë, entre parc et boulevard, urbain et rural.
Reflets d’une nature domestiquée dans le dessin de Le Nôtre, ils inaugurent une vision ouverte de la ville vers la campagne, dans le prolongement d’une perspective qui bat en brèche les enceintes classiques et formera le modèle des grandes percées haussmanniennes.
Les Champs deviennent au XVIIIe siècle un centre de divertissement majeur, accueillant dans un cadre champêtre protégé de nombreuses activités, un lieu de liberté pour un public parisien aristocratique, bourgeois mais aussi populaire.
Ce territoire pionnier de la promenade publique aménagée en milieu «naturel» est ensuite choisi par Adolphe Alphand comme lieux d’expérimentation, où il invente au mi-temps du XIXe siècle une nouvelle forme de jardin, à l’intersection du classique et du pittoresque, qui deviendra le prototype du «jardin moderne» en articulant la trame orthogonale des alignements avec des tracés irréguliers.
Espace modèle de l’aménagement de la ville sous le Second Empire, lieux de promenade et de représentation sociale privilégié, les jardins des Champs deviennent également un territoire de mise en scène des savoir-faire horticoles français, qui connaîtront leur apogée avec les Expositions universelles. Chiara Santini invite à considérer l’histoire de ce palimpseste unique comme un monument en mouvement, un patrimoine à protéger sans lui retirer sa dimension d’espace vivant dynamique pour l’adapter au XXIe siècle.
Reflets d’une nature domestiquée dans le dessin de Le Nôtre, ils inaugurent une vision ouverte de la ville vers la campagne, dans le prolongement d’une perspective qui bat en brèche les enceintes classiques et formera le modèle des grandes percées haussmanniennes.
Les Champs deviennent au XVIIIe siècle un centre de divertissement majeur, accueillant dans un cadre champêtre protégé de nombreuses activités, un lieu de liberté pour un public parisien aristocratique, bourgeois mais aussi populaire.
Ce territoire pionnier de la promenade publique aménagée en milieu «naturel» est ensuite choisi par Adolphe Alphand comme lieux d’expérimentation, où il invente au mi-temps du XIXe siècle une nouvelle forme de jardin, à l’intersection du classique et du pittoresque, qui deviendra le prototype du «jardin moderne» en articulant la trame orthogonale des alignements avec des tracés irréguliers.
Espace modèle de l’aménagement de la ville sous le Second Empire, lieux de promenade et de représentation sociale privilégié, les jardins des Champs deviennent également un territoire de mise en scène des savoir-faire horticoles français, qui connaîtront leur apogée avec les Expositions universelles. Chiara Santini invite à considérer l’histoire de ce palimpseste unique comme un monument en mouvement, un patrimoine à protéger sans lui retirer sa dimension d’espace vivant dynamique pour l’adapter au XXIe siècle.