L’Institut de France, qui réunit cinq académies, dont l’Académie française, et plusieurs institutions, ouvre ses bibliothèques numériques. Ce catalogue fédéré offre un module de recherche dans les collections et fonds numérisés de huit bibliothèques, fondations, académies ou musées rattachés à l’Institut de France.
Huit collections en un seul catalogue. Les bibliothèques numériques de l’Institut de France proposent de parcourir, devant son écran d’ordinateur, des siècles de patrimoine écrit, mais aussi des objets, des photographies et diverses iconographies.
Les vitrines virtuelles sont riches d’un peu plus de 4000 documents, numérisés et mis en ligne par la société Arkhênum, filiale du groupe Mobilitas basée à Bordeaux. « Nous travaillons avec la Bibliothèque Mazarine depuis 2014, pour laquelle nous avions déjà conçu une bibliothèque numérique », nous explique Emmanuel Fremau, responsable marketing et business développement d’Arkhênum.
Yann Sordet, directeur de Mazarine, et devenu celui des bibliothèques de l’Institut de France en 2021, a souhaité étendre la numérisation à d’autres composantes de l’Institut français. Dans le détail, la Fondation Dosne-Thiers, l’Académie des Sciences, les Archives de l’Institut et des académies, le Château de Chantilly, le Musée Jacquemart-André et la bibliothèque Marmottan. En plus de la bibliothèque de l’Institut de France et de la Bibliothèque Mazarine, donc.
L’objectif étant de proposer un catalogue fédéré, qui puisse réunir en un seul lieu les collections numérisées de chaque établissement. Pour autant, il reste possible, pour les chercheurs et les curieux, de limiter leurs recherches aux collections d’un établissement en particulier. Et chaque institution conserve, par ailleurs, son éventuel catalogue sur une autre plateforme, le cas échéant.
Pour l’instant, les collections de quatre établissements (la Bibliothèque Mazarine, la bibliothèque de l’Institut de France, la Fondation Dosne-Thiers, les Archives de l’Institut et des académies) sont en ligne, mais l’enrichissement se poursuit. D’autres campagnes de numérisation, auprès des établissements les moins avancés en la matière, seront menées par Arkhênum.
Parmi les pièces en cours de numérisation, les agendas du Duc d’Aumale, du côté du Château de Chantilly, les registres de l’Académie d’Architecture et de l’Académie des Beaux-Arts, pour l’Institut, ou encore le fonds de manuscrits de Notre-Dame de Paris, conservé par la Bibliothèque Mazarine. Ce dernier se compose d’ouvrages pour le culte, de livres des résidents du cloître Notre-Dame et de la bibliothèque du chapitre, qui accueillait à l’époque Bibles et autres textes religieux, mais aussi des ouvrages scientifiques ou littéraires.
Moissonnées par Gallica, Isidore et Europeana, les bibliothèques dématérialisées de l’Institut s’intègrent ainsi dans un cadre plus large, européen. Concernant les numérisations elles-mêmes, la réutilisation non commerciale est libre et gratuite, mais la réutilisation commerciale est soumise à autorisation préalable et à perception d’une redevance.