Mirela Roncevic est auteure, éditrice, et directrice de l’initiative No Shelf Required. Ce portail concentre depuis des années des contenus numériques autour du livre, de l’édition et de la lecture. Sa fondatrice a récemment initié, dans la continuité de ce modèle de partage, le Free Reading Zone Project — un système de bibliothèque virtuelle, gratuite.
Lancé en décembre 2016, le projet FRZP est parti de Croatie, aboutissant à la création d’une bibliothèque contenant 100 000 titres numériques, gratuitement disponibles au téléchargement. Aucune carte ni aucun code n’est nécessaire pour profiter de cette collection.
L’objectif était simple : transformer un pays en une zone de lecture globale, et par la suite, d’exporter ce principe pour le démocratiser, en collaboration avec plusieurs éditeurs, entreprises technologiques et sponsors tant gouvernementaux que privés. En réalité, l’internationaliser…
Depuis le lancement de décembre, Mirela Roncevic a profité du succès de sa zone de lecture en Croatie, pour réaliser des interviews et des conférences publiques. L’évangélisation ne se fera pas d’elle-même, et le projet a tout de même un potentiel culturel et pédagogique fantastique.
L’intention de la Free Zone reste de capitaliser sur l’accessibilité des livres numériques — et des contenus dématérialisés, plus généralement — pour mettre à portée de main de tous un savoir égal. Dans le même, temps, il s’agit de créer de nouvelles opportunités pour tout l’écosystème du livre, des bibliothécaires aux auteurs.
Ainsi, en octobre, c’est au Brésil que les zones de lecture gratuites seront évoquées. Le séminaire international dédié aux bibliothèques — Bibioteca Viva, du 23 au 25 octobre — qui se déroule à Sao Paulo, donnera en effet l’opportunité de présenter plus largement le mode de fonctionnement.
Le séminaire intitulé servira aussi d’occasion pour présenter des résultats d’études menées par l’American Library Association, sur les zones gratuites de lecture. Quatre chapitres sont consacrés au seul projet corate. Et Mirela Roncevic y détaille précisément le potentiel de transformation pour les sociétés et d’enrichissement pour les individus, que ses bibliothèques virtuelles impliquent.