L’histoire de la ponctuation

Le site de France Culture consacre une série d’articles passionnante à l’histoire de la ponctuation. Loin d’être règle rigide, celle-ci a toujours évolué au fil des usages. 

À retenir :

  • Le point de départ. Si l’écriture date du IV millénaire av. J.-C., la ponctuation apparait 2000 ans plus tard, essentiellement des tirets. À l’époque, les textes sont écrits en scriptio continua, sans aucun espace entre les mots. Pour faciliter la lecture, les savants de la Bibliothèque d’Alexandrie inventent un système de trois points notés dans la marge : le point haut (dit parfait), le point médian et le sous-point (en bas). Les lointains ancêtres du point, du point virgule et de la virgule. Au Moyen Âge, les moines copistes vont démocratiser sa pratique dans toute l’Europe. 
  • L’invention de l’imprimerie. Les caractères en plomb de Gutenberg vont standardiser la ponctuation. Le point haut « redescend » pour devenir notre point actuel. Le point d’exclamation s’appelle le point d’admiration, la virgule le point crochu. Une division des tâches très importante s’opère : l’écrivain écrit, l’imprimeur ponctue. 
  • La révolte des auteurs. Au XIXe siècle, les écrivains, notamment George Sand, vont rependre le contrôle. S’ouvre une période très créative. Un lithographe belge invente le point d’ironie (qui fera long feu), le point d’irritation et le point d’hésitation. Dans les années 60, le romancier Hervé Bazin en imagine six autres, dont le point d’acclamation et le point cœur.
  • La révolution numérique. Avec l’arrivée de l’informatique dans les années 80, les conversations passent par l’écrit. Il faut des signes capables d’exprimer ce qui jadis passait à l’oral. En 1982, c’est la naissance du premier smiley, puis ensuite des émoticônes et au Japon des émojis. Qui ponctuent désormais chacun de nos messages sur WhatsApp.

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Via Les bonnes infos